Participants : Papi et Cat, Daniel, Jean Claude et Louis au service des spéléos du fond.
RÉDACTION: CATHERINE
10 jours pour se remettre de ces 36 heures quasi non stop,
excusez-nous du peu…
En surface, au local chauffé et aménagé la veille pour la
circonstance, tout s’est passé comme sur des roulettes : Le génophone à
portée de main grésille, d’abord pour vérifier la ligne, puis pour faire ouvrir
l’eau, démarrer le compresseur, préparer des planches et des ferrailles,
demander de chercher des joints et toute sorte de quincaillerie entreposée dans
les caisses pleines à ras bord de Raph et de Pierrot. Ce drôle d’engin
archaïque (sauvé d’une déchetterie de station de ski par Patricia) va faire des
merveilles pour assurer la liaison indispensable entre le fond et la surface,
encore faut il que les opérateurs en fassent autant : Catherine et Daniel
se sont trouvés bien bêtes pour tenter de trouver « un raccord pompier en
2 pouces femelle ou un raccord femelle- femelle en 2 pouces » ou pire
« une boîte de trous de goupilles de 12 »etc.etc.
Heureusement Louis et Papi, plus au fait des pièces de bricolage en tous genres, sont venus à la rescousse.
Heureusement Louis et Papi, plus au fait des pièces de bricolage en tous genres, sont venus à la rescousse.
Les heures sont longues mais en même temps passent très
vite : Beaucoup de monde aux changements d’équipes, il faut enregistrer
les coordonnées, les numéros d’urgence, placer les fiches dans les tableaux
muraux(EXporte-cartes postales sauvés des poubelles par Catherine), vérifier
que chacun est à son poste ou ailleurs, mémoriser les visages des inconnus encore
propres pour essayer de les reconnaître à leur sortie, noter les heures des
entrants et des sortants (le pire sera de les convertir en temps, faute de ne
pas l’avoir calculé au fur et à mesure). Parallèlement il faut essayer de
ne manger aucune consigne dictée par
génophone, à relater à haute voix et à transcrire simultanément sur la main
courante (elle demande d’être le plus précis possible pour éviter toute
ambiguïté entre deux secrétaires et à la relecture).
Dans le même temps Jean Claude, roi de la convivialité spéléo, concocte le réchauffage des plats cuisinés au croondes et régale de saucisson ou de pâté maison les potentiels ou réels ventres creux, et c’est pas c’qui manque…Tout cela dans une ambiance bon enfant, sans compter les mises au courant des camarades de passage (Patricia et Ellaïs, Fabien et Maryse, Myriam), et de tous ceux qui sont venus avant leur tour au fond, repassés entre deux tours et revenus aux nouvelles à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (y compris avec le chien en prétextant aller le promener…) Qui dit nuit dit dodo mais là on s’est relayés, la salle hors sac servant de dortoir jusqu’à l’arrivée matinale de Stéphane pour le nettoyage des douches avant le briefing du groupe de touristes qu’il emmènera sous terre pour la journée.(c’est un mal pour un bien sinon Catherine dormirait encore…) Quant à Papi il n’en aura profité que de 20h15 à 21h30, réveillé en catastrophe pour des problèmes de pression d’air dont on ne trouvait la cause ni au fond ni en surface.
Dans le même temps Jean Claude, roi de la convivialité spéléo, concocte le réchauffage des plats cuisinés au croondes et régale de saucisson ou de pâté maison les potentiels ou réels ventres creux, et c’est pas c’qui manque…Tout cela dans une ambiance bon enfant, sans compter les mises au courant des camarades de passage (Patricia et Ellaïs, Fabien et Maryse, Myriam), et de tous ceux qui sont venus avant leur tour au fond, repassés entre deux tours et revenus aux nouvelles à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit (y compris avec le chien en prétextant aller le promener…) Qui dit nuit dit dodo mais là on s’est relayés, la salle hors sac servant de dortoir jusqu’à l’arrivée matinale de Stéphane pour le nettoyage des douches avant le briefing du groupe de touristes qu’il emmènera sous terre pour la journée.(c’est un mal pour un bien sinon Catherine dormirait encore…) Quant à Papi il n’en aura profité que de 20h15 à 21h30, réveillé en catastrophe pour des problèmes de pression d’air dont on ne trouvait la cause ni au fond ni en surface.
En plus de ces activités de suivi , il y a eu SAMEDI la prise de contact avec les nouveaux :
Si pour les spéléos venus prêter main forte l’accueil a été rapide et concis,
il a fallu en revanche prendre le temps d’expliquer à Jean Paul (Mister
Pompe) le fonctionnement du QG, les aspects techniques, l’informer de la
progression du chantier et de ses aléas, puis l’équiper en véritable
spéléologue au magasin de Stéphane avant de le faire descendre à la plateforme
où l’attendait Pierre. Rebelote une heure plus tard pour Séverine (Miss Dauphiné),
qui elle aussi va faire son baptême sous terre : Nicolas, de passage, se
pique au jeu de l’interview et s’en sort comme un pro… Dans la NUIT quelques
angoisses de n’avoir aucune nouvelle du fond, mais la petite équipe devant s’activer
comme 10 ne devait pas être dérangée par nos appels. De toute façon en collant
l’oreille à l’écouteur (au risque que quelqu’un d’en bas actionne le générateur
en même temps et nous bousille le tympan), on les entendait au loin en pleine
action. Pendant la nuit il y a eu aussi de très bons moments de partage entre
Papi et Louis, intarissable en anecdotes et expériences spéléo de plusieurs
décennies.
Quant au DIMANCHE, avec les croissants de Belu et son Dauphiné tout frais diffusant l’article de Séverine, les Xièmes cafés pour rester éveillés pendant que Jean Marie et Jean Pierre mitraillaient le local et nos tronches de zombies (+ celle de Belu venant de sortir et encore dans son jus photogénique) , nous apprenions la remontée de la pompe noire pour entretien puis celui de la pompe bleue : s’en suivit un atelier mécanique devant le local où tout le monde, y compris les cinéastes mit la main à la pâte (par ex : Jean Pierre pour rodage du piston à la main), sauf Daniel et Catherine scotchés à leur poste (par devoir plus que par incompétence ? ).
Après la sage décision de stopper l’opération il y eut encore 5 heures de QG . Suite au démontage de la ligne qui nous reliait à la mère Terre on se sentait presque désoeuvrés, inutiles, presque culpabilisés d’être contents que ça finisse et en même temps déçus d’avoir à différer le passage du siphon, tout ça à cause d’une pluviométrie hors du commun : Plus à courir fermer l’eau et l’air en urgence, plus à remplir de rouge le réservoir du compresseur, plus à faire démarrer l’ascenseur, plus de navettes à la plateforme, plus faire sécher la disqueuse…Y a plus qu’à tout ranger, regrouper les infos et aller dormir, enfin, à lâcher prise en rêvant à des jours meilleurs pour la suite de l’exploration.
Quant au DIMANCHE, avec les croissants de Belu et son Dauphiné tout frais diffusant l’article de Séverine, les Xièmes cafés pour rester éveillés pendant que Jean Marie et Jean Pierre mitraillaient le local et nos tronches de zombies (+ celle de Belu venant de sortir et encore dans son jus photogénique) , nous apprenions la remontée de la pompe noire pour entretien puis celui de la pompe bleue : s’en suivit un atelier mécanique devant le local où tout le monde, y compris les cinéastes mit la main à la pâte (par ex : Jean Pierre pour rodage du piston à la main), sauf Daniel et Catherine scotchés à leur poste (par devoir plus que par incompétence ? ).
Après la sage décision de stopper l’opération il y eut encore 5 heures de QG . Suite au démontage de la ligne qui nous reliait à la mère Terre on se sentait presque désoeuvrés, inutiles, presque culpabilisés d’être contents que ça finisse et en même temps déçus d’avoir à différer le passage du siphon, tout ça à cause d’une pluviométrie hors du commun : Plus à courir fermer l’eau et l’air en urgence, plus à remplir de rouge le réservoir du compresseur, plus à faire démarrer l’ascenseur, plus de navettes à la plateforme, plus faire sécher la disqueuse…Y a plus qu’à tout ranger, regrouper les infos et aller dormir, enfin, à lâcher prise en rêvant à des jours meilleurs pour la suite de l’exploration.
Et si vous entendez dans l’Ardèche ou le Gard crier :
« No Passaran », il ne s’agit pas du GASOIL au fond des Salles
Rouges, soyez-en sûrs !!!
sympa de savoir ce qui se passe pendant nous sommes en bas et on ne se rend pas compte! merci PapiCat!
RépondreSupprimerMea culpa concernant le génophone. Cet appareil de liaison continue générant sa propre énergie s'appelle un généphone. Voir explications
RépondreSupprimerhttp://speleoclpa.free.fr/boitaoutils/communiquer/genephone.htm